Les Quatre Saisons
et autres Concertos pour solistes
Redécouverte à la fin du XIXème siècle grâce aux nombreuses transcriptions que J.S. BACH en avait faite, la musique d’A. VIVALDI était tombée dans l’oubli sitôt après sa mort. Le « Prêtre Roux » avait pourtant connu une grande notoriété non seulement dans la péninsule, mais aussi dans toute l’Europe.
Indéfectiblement lié à sa ville natale, Venise, ce virtuose du violon et compositeur précoce se consacra avec succès à presque tous les genres musicaux de son époque. Mais l’influence majeure d’A. VIVALDI se distingue avant tout dans la forme du Concerto pour soliste, dérivé du Concerto Grosso. Alors que ce dernier était basé sur le dialogue entre deux masses orchestrales contrastées, A. VIVALDI met en avant un ou deux instruments qui vont se détacher dans des traits virtuoses, mis en relief par l’orchestre qui les accompagne. Posant les bases du futur Concerto classique, il alterne trois mouvements (vif / lent / vif), dans lesquels la virtuosité est au service de l’expressivité et des émotions.
S’il nous est parvenu pas moins de 456 Concertos (dont seulement 84 furent publiés de son vivant) c’est sans aucun doute ses « Quatre Saisons » qui demeurent les plus célèbres. Dans ces quatre Concertos basés sur des sonnets évoquant différents aspects de la nature au fil du temps, A. VIVALDI fait preuve d’un immense talent pictural, héritier des grands maîtres de la musique imitative ou descriptive du XVIIème siècle (C.FARINA, M.UCCELLINI…), et précurseur des musiques à programmes qui enchanteront le XIXème siècle.